- La charge liée à la taxe foncière incombe au propriétaire dans le cadre d’un bail d’habitation
- Dans le cadre d’un bail commercial, il peut la soumettre à son locataire
- La loi n’autorise pas l’imputation de certaines charges au locataire pour éviter des abus

Tout contribuable français est tenu de faire sa déclaration de revenus. Que vous perceviez un salaire ou que vous fassiez un investissement immobilier, vous devez déclarer à l’administration fiscale les revenus que vous percevez. Pour vous aider à mieux comprendre ce sujet, consultez notre article : loi Pinel : faut-il déclarer les revenus fonciers ?

Ce qu’il faut comprendre par système Pinel et taxe foncière
Le régime Pinel est un dispositif de réduction d’impôt remplaçant la loi Duflot depuis le 1er septembre 2014, et s’appliquant depuis le 1er janvier 2015. Pour en bénéficier, il faut procéder à l’achat d’un logement neuf ou à l’état futur d’achèvement et le mettre en location pendant une durée de 6 ans, de 9 ans ou de 12 ans. Le montant de cette réduction fiscale dépend de la durée de location choisie par le propriétaire : 12 % si 6 ans, 18 % si 9 ans, et 21 % si 12 ans.
À part l’engagement de location, d’autres conditions sont également imposées par le dispositif Pinel. Il faut que le bien se trouve dans l’une des zones Pinel, que le propriétaire trouve un locataire dans un délai de 12mois à partir du début de l’investissement immobilier et qu’il respecte les plafonds fixés par le dispositif.
Quant à la taxe foncière, celle-ci fait partie de l’un des impôts locaux permettant aux communes, aux communautés de communes et aux départements d’alimenter leur budget. Y sont assujettis les propriétaires de biens immobiliers imposables, tels que les logements, les parkings, les biens à usages industriel ou commercial, etc. Evidemment, les logements Pinel sont donc soumis à la taxe foncière.
Faire un investissement dans l’immobilier sous le régime Pinel est rentable même si vous êtes tenus de payer la taxe sur l’habitation. D’ailleurs, à ce sujet, il y a encore des lois stipulant que certaines taxes doivent être payées par les locataires et non par les propriétaires. C’est valable que vous investissiez dans le neuf ou dans l’ancien. Et c’est inscrit noir sur blanc dans votre bail commercial. Pour mieux comprendre l’investissement Pinel, consultez également notre article : qu’est ce que la loi Pinel dans l’ancien ?

L’exonération de la taxe foncière en Pinel
Les investisseurs en Pinel sont redevables de ce qu’on nomme la « Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties ». Si le bien acquis est un logement neuf, cela ouvre droit à une exonération de la taxe foncière pendant 2 ans à compter du 1er janvier après son achèvement. Une seule condition est à respecter, il faut que le bien soit loué à titre de résidence principale pour le locataire.
Cette réduction d’impôt figure parmi les avantages fiscaux offerts par le système Pinel. C’est une réduction directe sur l’impôt sur les revenus.
Pour profiter de la défiscalisation Pinel, il faut également que les biens immobiliers mis en location répondent aux critères de performance énergétiques imposés par le label Bâtiment Basse Consommation ou BBC.
En effet, selon les collectivités locales, les logements économes en énergie bâtis à compter du 1er janvier 2009 sont éligibles à une exonération temporaire de taxe foncière d’au moins 5 ans. Notez aussi qu’il est possible d’accumuler ces avantages fiscaux. Ce qui vous fait bénéficier, au total, de 7 ans d’exonération.
Le cas exceptionnel de la taxe foncière dans le cadre d’un bail commercial
Le paiement de la taxe foncière revient au propriétaire dans le cadre d’un bail d’habitation. Ce n’est pas le cas dans le cadre d’un bail commercial ou professionnel. Cette charge fiscale incombe parfois au locataire.
Avant le 1er janvier 2015, les parties étaient libres sur la répartition des charges. Cela signifie que le propriétaire était en droit d’insérer expressément dans le contrat de location que le paiement de telle ou telle charge revient au locataire. À défaut de cette clause, la charge liée à la taxe foncière lui incombait.
Autant de bailleurs se méfient de l’abrogation de cette possibilité depuis l’entrée en vigueur du régime Pinel en 2015. En effet, l’insertion d’une telle clause dans le cadre de l’investissement en Pinel devient interdite.
Heureusement, le décret du 3 novembre 2014 a maintenu cette liberté en laissant à l’investisseur la possibilité de soumettre le paiement des taxes foncières et additionnelles au locataire. Pour en savoir plus à ce sujet avant votre investissement, n’hésitez surtout pas à requérir les conseils d’un expert en gestion de patrimoine. Cela vous sera certainement utile.
FAQ
La loi Pinel est soumise au plafonnement des niches fiscales de 10 000€, comme tous les autres dispositifs de défiscalisation immobilière.
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