- Tout investissement est soumis au système d’imposition, y compris l’investissement locatif.
- Les revenus fonciers doivent être déclarés : loyers perçus après déduction de toutes les charges.
- La déclaration des revenus fonciers est obligatoire pour tous les propriétaires de logement mis en location.
- Il faut utiliser les formulaires 2044 et 2042, en fonction du régime d’imposition choisi.

Oui, les revenus locatifs sont à déclarer
Tout investissement est soumis au système d’imposition, et évidemment à la déclaration fiscale, et l’investissement locatif ne déroge pas à la règle. Les rendements fonciers doivent ainsi être déclarés. Ce sont la somme de tous les loyers perçus après que toutes les charges déductibles aient été soustraites.
La déclaration de vos rentes foncières est obligatoire pour tous les propriétaires de logement mis en location. Comme ils perçoivent les loyers, des revenus complémentaires à leurs revenus de travail (salaire, indemnités, etc.), ils doivent payer la part réservée à l’État auprès de l’administration fiscale.
Il faut inscrire les détails sur la déclaration 2044 et les remettre sur la déclaration 2042 pour le régime réel, et uniquement sur la déclaration 2042 pour le régime micro-foncier. Ce dernier formulaire recense tous les rentes foncières pour une année et permet de savoir quelle part sera reportée à l’année prochaine. C’est le mode de déclaration pour une location nue. Dans une location en meublé, il faut d’abord choisir le régime d’imposition, réel ou micro-foncier.
Pour comprendre comment l’administration fiscale calcule votre impôt sur les revenus pour un investissement dans le locatif, consultez notre article : tout sur les impôts !

Le régime réel
La déclaration se fait en deux étapes faciles. D’abord, le contribuable détaille les loyers qu’il a reçus et les charges déductibles dans la déclaration 2044. Ensuite, il doit reporter toutes les inscriptions sur ce premier formulaire dans la déclaration 2042, c’est-à-dire les loyers et les charges déductibles.
Le propriétaire énonce toutes les sommes perçues de la location du logement, qu’il soit affecté à usage de résidence principale ou non : loyers réels, les avances sur loyer, les arriérés, les pas de porte, etc. Il y indique toutes les sommes versées par le locataire. S’il a plusieurs biens en location, il doit les présenter une à une selon le principe du foyer fiscal.
Il doit aussi retranscrire les charges déductibles, les dépenses et frais liés à la gestion, à l’amélioration ou à la conservation du bien, les frais de financement et autres types de dépenses (sur le bien). Ce sont les frais des travaux, les intérêts d’emprunt, les assurances…
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Le régime micro-foncier et les biens meublés
La déclaration d’impôt sur les revenus est facile dans le régime micro-foncier. Les investisseurs immobiliers qui gagnent un rendement foncier de moins de 15 000 euros en une année y sont automatiquement soumis. Mais ils peuvent aussi choisir le régime réel. La déclaration est très simple, le propriétaire indique les loyers bruts en une année sans mention des charges ni des frais. C’est l’administration fiscale qui applique un abattement forfaitaire de 30 %. Seule la déclaration 2042 est utilisée.
Pour les locations meublées, il faut définir le régime applicable : LMP (Location en Meublé Professionnelle) ou LMNP (Location en Meublé Non Professionnelle). Ils sont imposés en fonction des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) et indépendamment des revenus locatifs. La somme à déclarer peut sensiblement varier selon le type de résidence et il faut faire des simulations pour la connaître.
Dans tous les cas, l’investissement immobilier, quel que soit le régime imposé ou choisi, permet de se constituer une assurance vie sur le long terme et de jouir de plusieurs avantages fiscaux.
C’est pourquoi investir dans une résidence principale est, aujourd’hui, considéré comme le meilleur placement financier à long terme. Outre l’abattement, d’autres dispositifs de défiscalisation immobilière permettent d’optimiser les rendements fonciers perçus. Pour en savoir plus, consultez également notre article : comment déclarer les revenus fonciers d’une SCI ?
FAQ
L’investissement locatif est actuellement un projet rentable pour beaucoup d’investisseurs. Et pour cause, la France enregistre un besoin important en logement. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’État instaure de nombreux dispositifs de défiscalisation immobilière pour inciter les contribuables à investir. En contrepartie, ils perçoivent de grandes réductions fiscales, allant de 11% à 21% (loi Censi-Bouvard et loi Pinel).
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